quarta-feira, 14 de maio de 2008

Un frisson naît et monte de ma forme élancée

Le soir quand je suis nue et que je me contemple

Et sur ma hanche souple au fléchissement ample

Passent des voluptés en caresses glacées,

Pâle en la psyché blonde, impavide et dressée

Comme une déité superbe dans un temple,

Et t’évoquant, Vénus Solitaire, en Exemple

L’hermaphrodite amour naît en ma pensée.

De fleurs mortes au sein de coupes transparentes

Une senteur morbide émane exaspérante

Et mes sens font un pas d’ardeur inanimée.

Alors, doubles, je vois s’adorer mes prunelles

Et mes lèvres se joindre et se baiser, pâmées,

L’une à l’autre écrasant mes quadruples mamelles.


Roger de Nereys

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